Le Conseil des ministres vient d’adopter les ordonnances réformant le code du Travail. Loin des intentions annoncées sur la modernisation du code du Travail et du dialogue social, ces textes font la part trop belle aux poncifs libéraux et aux revendications patronales sur la flexibilité. Ce n’est pas une réponse adaptée à la lutte contre le chômage.
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La CFDT a participé aux réunions de concertation qui préparaient les ordonnances avec deux objectifs principaux : sécuriser les salariés, renforcer la place du dialogue social en proximité des salariés. C’est ce qu’elle fait depuis des années, en s’engageant dans les réformes qui permettent de conquérir des droits nouveaux pour les travailleurs : rupture conventionnelle, compte personnel de formation, droits rechargeables à l’assurance chômage, généralisation
de la complémentaire santé etc.
Mais cette fois, les ordonnances ne sont pas à la hauteur de nos attentes : beaucoup trop de règles flexibilisent les relations sociales et facilitent les licenciements. Si le texte poursuit la «!décentralisation » de la négociation vers l’entreprise, engagée en 2016 pour le temps de travail, elles ne donnent pas aux représentants du personnel un meilleur accès à l’information, réduisent leurs moyens et, pire, renforcent le pouvoir unilatéral de l’employeur dans les plus petites entreprises.
La CFDT est le premier syndicat du privé. Elle représente plus de 800 000 adhérents parmi lesquels des dizaines de milliers de militants qui agissent dans leur entreprise ou leur administration mais aussi dans les organismes de retraites, logement, aides sociales ou encore aux prud'hommes.